"Il faut écrire pour soi, c'est ainsi que l'on peut arriver aux autres." - [Eugène Ionesco]

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Un grand merci à Natalie Milligan, co-éditrice de la "Frazette" ! D'abord, j'aimerais dire un grand merci à Maddy Clarke pour avoir créé mon nom. Vous aurez compris qu'il s'agit de la contraction des mots "français" et "gazette" ce qui donne ce joli nom de Frazette. Alors, oui, Frazette me voici. Je suis le journal des étudiants du département de français de l'Université Dalhousie, à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Mon but consiste à permettre l'accès à quelques-uns des meilleurs textes rédigés par les étudiants des cours de français du département. J'espère que vous aurez du plaisir à me lire et, surtout, que vous deviendrez membre et que vous laisserez vos commentaires. Bonne lecture ! Et au fait, comment trouvez-vous mon "image" ? Rendons à César ce qui revient à César... l'auteur de cette photo et de cette... créature... appellée au départ Manon-le-mannequin a été conçue par Julien Major, un étudiant québecois, dans le cadre d'un projet de finissants au cégep de Valleyfield. Manon incarne pour ainsi dire les mots. N'est-elle pas une belle représentation de notre Frazette ?

dimanche 31 janvier 2010

"Les aurores Boréales", par Nicole Bonnell

Ici, il s'agit de l'un des nombreux textes rédigés par les étudiants dans le cadre du cours d'expression écrite (FREN 3045). Leur professeur (en l'occurrence, votre Frazette bien-aimée) s'amuse à leur imposer toute une série de contraintes afin de les aider à parfaire leurs compétences en français et, plus généralement, en rédaction. Ce court texte narratif est mystérieux et très beau. Ici, Nicole a eu recours au champ lexical du froid (mots en italiques).
 La Frazette

Je me suis levée tôt ce matin-là. Je me sentais mal à l’aise, mais la cause de mon incertitude m’échappait. Une atmosphère bleuâtre enveloppait ma chambre, contrastant de manière déconcertante par rapport aux ténèbres de la nuit précédente. En me levant, j’ai vu que la neige fondait lentement mais que la glace resterait encore pendant quelques semaines. J’avais envie de sortir de mon appartement pour explorer les rues abandonnées, mais les souvenirs des graves engelures  subies récemment me forçaient à rester immobile. Soudainement, je suis tombée sur le plancher, incapable de me tenir debout. L’image des corps de mes deux frères a éclaté devant mes yeux, deux masses de chair congelées, incapables de respirer. Voilà, la source de mon incertitude. Toujours la source de mon malaise…

Comment me sortirai-je de cette dépression envahissante? Je suis seule au monde, incapable de faire face à ce qui me cause de la peine. Peut-être sortirai-je dehors ce soir voir les aurores boréales pour regarder de nouveau danser mes frères dans le ciel…

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