"Il faut écrire pour soi, c'est ainsi que l'on peut arriver aux autres." - [Eugène Ionesco]

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Un grand merci à Natalie Milligan, co-éditrice de la "Frazette" ! D'abord, j'aimerais dire un grand merci à Maddy Clarke pour avoir créé mon nom. Vous aurez compris qu'il s'agit de la contraction des mots "français" et "gazette" ce qui donne ce joli nom de Frazette. Alors, oui, Frazette me voici. Je suis le journal des étudiants du département de français de l'Université Dalhousie, à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Mon but consiste à permettre l'accès à quelques-uns des meilleurs textes rédigés par les étudiants des cours de français du département. J'espère que vous aurez du plaisir à me lire et, surtout, que vous deviendrez membre et que vous laisserez vos commentaires. Bonne lecture ! Et au fait, comment trouvez-vous mon "image" ? Rendons à César ce qui revient à César... l'auteur de cette photo et de cette... créature... appellée au départ Manon-le-mannequin a été conçue par Julien Major, un étudiant québecois, dans le cadre d'un projet de finissants au cégep de Valleyfield. Manon incarne pour ainsi dire les mots. N'est-elle pas une belle représentation de notre Frazette ?

dimanche 31 janvier 2010

"Ma 'brunette' pis moé", par Brandon Gillis

Dans la rubrique "le français québecois", vous trouverez des textes un peu particuliers... En fait, il s'agissait pour les étudiants d'employer des expressions ou des tournures typiquement québecoises... En voici un premier aperçu. J'ai cru bon de vous offrir une "traduction" de certains mots ou expressions en français standard. Vous les retrouverez entre parenthèses. Bonne lecture !  La Frazette.



Le 5 novembre, 2009



Ma « brunette » pis moé – ou le party à Montréal

Ce week-end je suis allé rendre visite à un de mes très bons amis à Montréal. Thérie reste (demeure) dans un grand appartement au centre ville avec sa blonde (petite amie). Moi, je n’ai pas de blonde, faque ("ce qui fait que ou "c'est pourquoi") j’ai amené ma « brunette ». D’habitude, Thérie pis moé (et moi) nous parlons en anglais mais pour ce voyage, je visais à travailler mon français. Cependant, ce que j’ai découvert, c’est que ce français québécois, ce joual (français parlé au Québec), n’était pas exactement le français que j’avais appris à l'université. Je m’explique...

On est arrivé un peu en retard à l'aéroport Montréal-Trudeau. Thérie et sa petite amie nous y ont rencontrés. Le vol avait été long. J’avais dormi un peu dans l’avion mais je crevais de soif. Heureusement, la blonde de Thérie m’a informé qu’il y avait de l’eau dans leur voiture. Enfin, elle n’a pas dit exactement ça. Elle n’a pas dit « Y'a de l’eau dans la voiture » mais plutôt « Ben y'a de l’eau dain char ».

« Pardon?! »

« Ben y'a de l’eau dain char

« Quoi?! »

« Dain char! »

« Dans le char? »

« Ouais dain char ! »

« Pourquoi avez-vous un char? »

« Ben…tout le monde a un char! »

« Est-ce que le Québec est en guerre?! »

De toute façon, il n’y a pas de voitures au Québec ; il n’y a que des chars. Faque on a pris le char jusqu’à leur appartement au centre-ville. Quand on est arrivé, ma « brunette » pis moé on a rencontré l’autre ami de Thérie, Marcel, qui venait juste de finir d’organiser une fête.

« Hé t’es au courant du party à soir ? »

« Euh …vous faites une … fête? »

« Ouaaais un party, t’as-tsu  (as-tu) le goût (envie) de venir? »

« Eum …ouais j’ai le « goût »…ouais. Ça va être … délicieux …? »

«Ouaaais man (mon ami... ;-) on va avoir du fun! Va y avoir des osties de beaux pétards (de très jolies filles), on va prendre une brosse (on va prendre une cuite, boire beaucoup d'alcool), … »

« Vous allez prendre une brosse ? »

« Ouaaais faut prendre une brosse ! »

« Et si on se coiffait avant d’y aller ? Esse ke ça marche (est-ce que ça fait l'affaire quand même) aussi? »

« Non non ! Espèce de nono ! (espèce d'idiot) Prendre une brosse ça veut dire être paqueté ! » (être ivre)

« Ah ouais … maintenant je vois … »

Il y avait un peu de confusion, mais j’ai appris un tas de choses pareil (quand même). C’est de valeur (c'est dommage) qu’on n'ait pas pu rester plus longtemps. Le party était le fun sauf que j’avais de la misère (j'avais du mal) à comprendre tout ce que le monde (les gens) disait. De plus, il y avait un autre gars là qui était paqueté et qui avait un kick (qui trouvait ma petite amie bien jolie) sur ma « blonde » ; il a continué à flasher (à la regarder... disons avec insistance) sur elle. Mais il ne disait pas « Voulez-vous coucher avec moi ?» Il disait « tu veux-tsu coucher avec moé ?» Pas besoin de dire que j’avais le feu au cul... (j'étais en colère)

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