Si j’avais les ailes d’un ange,
je partirais pour l’Europe,
puis pour l’Afrique, puis pour l’Asie.
Je survolerais la planète,
je verrais toutes les merveilles du monde.
Je visiterais chaque pays
pour observer tout ce que je peux.
Je me perdrais
dans un coin éloigné et oublié.
Et quand je n’arriverais plus à me retrouver
je me tournerais vers le soleil,
en suivant l’exemple d’Icare.
Si j’avais les ouïes d’un poisson,
je nagerais dans l’océan.
J’explorerais les épaves
au fond de la mer,
et je redécouvrirais les secrets
de l’Atlantide, le continent perdu.
Je jouerais avec les méduses,
je danserais avec les dauphins¸
et je chanterais avec les sirènes.
Et quand je ne saurais plus nager
je m’engouffrerais dans la bouche d’une baleine
pour rejoindre Jonas.
Si j’avais la vitesse d’un guépard,
je courrais à l’autre bout du monde.
Je ne verrais plus le paysage.
Je perdrais mes repères.
Je disparaîtrais.
J’irais même trop vite
pour ma pensée.
Je gagnerais des courses
contre le son et la lumière.
J’irais tellement vite
que je prendrais soudainement feu.
Si j’avais les roues d’une voiture
je partirais d’ici.
Je ferais un voyage pour traverser
ce grand pays, d’une mer à l’autre.
J’arpenterais les routes
de chaque grande ville,
pour découvrir la nuit
et ses lumières qui ne s’éteignent jamais
Quand il ne resterait plus de caoutchouc
sur mes roues, j’appelerais un taxi
pour me transporter plus loin encore.
Mais si tu me disais que tu m’aimes encore,
je ne partirais jamais.
mercredi 17 mars 2010
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