"Il faut écrire pour soi, c'est ainsi que l'on peut arriver aux autres." - [Eugène Ionesco]

Ma photo
Un grand merci à Natalie Milligan, co-éditrice de la "Frazette" ! D'abord, j'aimerais dire un grand merci à Maddy Clarke pour avoir créé mon nom. Vous aurez compris qu'il s'agit de la contraction des mots "français" et "gazette" ce qui donne ce joli nom de Frazette. Alors, oui, Frazette me voici. Je suis le journal des étudiants du département de français de l'Université Dalhousie, à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Mon but consiste à permettre l'accès à quelques-uns des meilleurs textes rédigés par les étudiants des cours de français du département. J'espère que vous aurez du plaisir à me lire et, surtout, que vous deviendrez membre et que vous laisserez vos commentaires. Bonne lecture ! Et au fait, comment trouvez-vous mon "image" ? Rendons à César ce qui revient à César... l'auteur de cette photo et de cette... créature... appellée au départ Manon-le-mannequin a été conçue par Julien Major, un étudiant québecois, dans le cadre d'un projet de finissants au cégep de Valleyfield. Manon incarne pour ainsi dire les mots. N'est-elle pas une belle représentation de notre Frazette ?

mercredi 17 mars 2010

La fuite - par Katie Conrad

Si j’avais les ailes d’un ange,
je partirais pour l’Europe,
puis pour l’Afrique, puis pour l’Asie.
Je survolerais la planète,
je verrais toutes les merveilles du monde.
Je visiterais chaque pays
pour observer tout ce que je peux.

Je me perdrais
dans un coin éloigné et oublié.
Et quand je n’arriverais plus à me retrouver
je me tournerais vers le soleil,
en suivant l’exemple d’Icare.


Si j’avais les ouïes d’un poisson,
je nagerais dans l’océan.
J’explorerais les épaves
au fond de la mer,
et je redécouvrirais les secrets
de l’Atlantide, le continent perdu.
Je jouerais avec les méduses,
je danserais avec les dauphins¸
et je chanterais avec les sirènes.
Et quand je ne saurais plus nager
je m’engouffrerais dans la bouche d’une baleine
pour rejoindre Jonas.



Si j’avais la vitesse d’un guépard,
je courrais à l’autre bout du monde.
Je ne verrais plus le paysage.
Je perdrais mes repères.
Je disparaîtrais.
J’irais même trop vite
pour ma pensée.
Je gagnerais des courses
contre le son et la lumière.
J’irais tellement vite
que je prendrais soudainement feu.



Si j’avais les roues d’une voiture
je partirais d’ici.
Je ferais un voyage pour traverser
ce grand pays, d’une mer à l’autre.
J’arpenterais les routes
de chaque grande ville,
pour découvrir la nuit
et ses lumières qui ne s’éteignent jamais
Quand il ne resterait plus de caoutchouc
sur mes roues, j’appelerais un taxi
pour me transporter plus loin encore.



Mais si tu me disais que tu m’aimes encore,
je ne partirais jamais.